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Confession d'Atlas (ou la création de la pluie)
Lorsque les fleurs s’épanouissent
Et que les fruits murissent,
Je les regarde, toujours enchaîné,
Sans pouvoir les sentir ni les effleurer,
Que j’ai mal, que j’ai froid, que j’ai faim!
Interminablement prisonnier de ces confins!
Que je suis las, que je suis brisé,
A prier la fin de mon éternité !
Du haut de ma punition,
J’entends une triste chanson,
Mes yeux reflètent la dure réalité,
Du bonheur qui m’a échappé,
Et je pense alors aux miens
Maintenus dans le lointain,
Dans un endroit sombre et froid,
A jamais. Le roi ne les libèrera pas.
Mon fardeau est son bonheur,
Son rire est mon malheur,
Et nous sommes condamnés,
Pour avoir défendu nos idées,
Parfois je ne peux contenir mes larmes,
Pour mes compagnons d’armes,
Alors du ciel naît des milliers de perles d’eau,
Fruit de tous mes sanglots,
Misère ! Tous les dieux sont contre nous!
On nous traite de traîtres, de monstres, de fous!
Ils ont dans leur mains le fil de nos destins,
Mais ils ignorent notre chagrin avec dédain,
Sur terre, la nuit est à présent tombée
Pourtant ma tâche n’est pas terminée,
Toujours debout, toujours à porter,
Leur monde, leur félicité.
La miséricorde des dieux n’est que mensonge,
Alors une fois de plus je tombe dans mes songes,
Attendant le jour où la puissance du soleil,
Transformera mes larmes en arc en ciel.
ChocoAngel, Aout, 2021
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